Je montre ici qu'il est possible de trouver un
résultat équivalent pour p=1 [mod 4], avec un nouveau test
de primalité correspondant, une généralisation aux
chaînes de Cunningham et des tests de primalité d'un nouveau
type ("en grappe").
C'est aussi un test de primalité pour les nombres
de Sophie Germain avec p=4a+1.
Il peut être utilisé avec les nombres
de Proth p=k.2n+1.
Démonstration :
1) Si p=1 [mod 4] et q=2p+1 sont premiers alors q divise
2p+1 :
En effet 22p-1 =
(2p-1)*(2p+1) et 22p-1 = 0 [mod q]
Th. de Fermat pour q.
Comme p=1 [mod 4] , q=3
[mod 8] , donc (2/q) = -1 , 2 <> m2 [mod q] ou
2p<> m2p [mod q].
Or m2p=1 [mod q] .
Donc q ne divise pas 2p-1, il divise 2p+1.
2) Si p premier et q=2p+1 divise 2p+1 alors
q est premier :
En effet on utilise le test
de primalité en n-1 : si pour chaque facteur premier f de n-1 il existe
un entier a tel que an-1=1 [mod n] et
a(n-1)/f<>1 [mod n] alors n premier.
On a ici n-1=2p , 22p=
(2p-1)*(2p+1) +1, donc 22p= 1 [2p+1] puisque
2p+1 divise 2p+1
22<>1 [2p+1] et 2p=-1<> 1 [mod 2p+1
] , donc q=2p+1 est premier.
Si p=3 [mod 4] et q=2p-1 sont premiers
alors q divise 2p-1 + 1.
C'est aussi un test de pseudo-primalité pour
les chaînes de Cunningham de seconde espèce avec p=4a+3
:
Si p=3 [mod 4] premier et q=2p-1 divise 2p-1 +
1, q est premier probable.
Démonstration :
22p-2-1 =
(2p-1-1)*(2p-1+1) et 22p-2-1 = 0 [mod
q] Th. de Fermat pour q.
Comme p=3 [mod 4] , q=5
[mod 8] , donc (2/q) = -1 , 2 <> m2 [mod q] ou
2p-1<> m2p-2 [mod q].
Or m2p-2=1 [mod q]
. Donc q ne divise pas 2p-1-1, il divise 2p-1+1.
Si p=1 [mod 4] et q=2p-1 sont premiers
alors q divise 2p-1 - 1.
C'est aussi un test de pseudo-primalité pour
les chaînes de Cunningham de seconde espèce avec p=4a+1
:
Si p=1 [mod 4] premier et q=2p-1 divise 2p-1 -
1, q est premier probable.
Démonstration :
22p-2-1 =
(2p-1-1)*(2p-1+1) et 22p-2-1 = 0 [mod
q] Th. de Fermat pour q.
Comme p=1 [mod 4] , q=1
[mod 8] , donc (2/q) = 1 , 2 = m2 [mod q] ou
2p-1= m2p-2 [mod q].
Or m2p-2=1 [mod q]
. Donc q divise 2p-1-1.
Mais comme p premier, p divise aussi 2p-1-1.
Si p=1 [mod 4] et q=2p-1 sont premiers
alors p*q divise 2p-1 - 1.
C'est aussi un test de pseudo-primalité pour
les chaînes de Cunningham de seconde espèce avec p=4a+1
:
Si n=1 [mod 4] et n1=2n-1 et si
n*n1 divise 2n-1 - 1, alors n et n1
sont premiers probables.
La généralisation de ce test est même
évidente et immédiate, puisque n=1 [mod 4], 2n-1=1[mod 4]
:
Soit pi, pi+1, pi+2
premiers tels que pi=1[mod 4] ,
pi+1=2pi-1, pi+2=2pi+1-1.
On a donc 2^(pi+1-1)-1=0 [mod
pi+1*pi+2], or
2^(pi+1-1)-1=2^(2(pi-1))-1 et
2^(pi-1)-1=0[mod pi], soit
2^(pi+1-1)-1=0
[mod pi*pi+1*pi+2].
Donc cette relation est nécessaire pour que
pi, pi+1, pi+2 soient premiers.
Pseudo test "en grappe" :
Si n=1 [mod 4] et n1=2n-1,
n2=2n1-1, ..., ni=2ni-1-1, et
si n*n1*n2*..*ni divise
2^(ni-1-1) - 1,
alors
n,n1,n2, .., ni sont premiers probables,
sinon un au moins des nombres n,n1,n2, ..,
ni est composé.
Cette méthode qui permet un
pseudo test de plusieurs nombres en même
temps peut accélèrer considérablement
la recherche des chaînes de Cunningham de seconde espèce de
longueur quelconque. Elle est même bien adaptée pour tester
les nombres de Proth n=k.2n+1 (forme 4a+1) "en grappe", un test
complet de chaque nombre n'étant effectué que si ce premier
test passe.
p premier | 2p+1 premier ? | 2p-1 premier ? |
p=1 [mod 4] | Nouveau test 2p+1 = 0 [mod 2p+1] |
Nouveau test probable 2p-1-1 = 0 [mod 2p-1] |
p=3 [mod 4] | Test d'Euler-Lagrange 2p-1 = 0 [mod 2p+1] |
Nouveau test probable 2p-1+1 = 0 [mod 2p-1] |
n=1 [mod 4] n1=2n-1, n2=2n1-1, ..., ni=2ni-1-1 |
Nouveau test probable "en grappe"
2^(ni-1-1) - 1 = 0 [mod n*n1*n2*..*ni] |
Des compléments à ces tests (prochainement ...)